J'ai
longtemps été persuadée que l'art n'était pas pour moi. Jusqu'à
ce qu'à 18 ans, j'ose répondre à une petite annonce dans le
journal Libération : peintre argentine donne cours de dessin.
C'était
à la Cité internationale des artistes à Paris. C'est là, dans
l'atelier de Nora Iniesta que tout a vraiment commencé. Comme une
nouvelle naissance.
Depuis
trente ans, j'ai changé plusieurs fois de métiers, j'ai beaucoup
déménagé, j'ai vécu dans différents pays mais j'ai toujours
continué à dessiner et à peindre. Mon travail plastique se
nourrit du lieu où je vis : j'ai peint sur des sacs à café au
Havre ( grand port d'importation en France) , j'ai travaillé sur les
déchets de plage quand je vivais aux Açores et sur les planches à
laver que je trouvais dans les brocantes de Prague en République
tchèque.
J'aime
exposer dans des endroits de passage : des bars, des bibliothèques,
des écoles...ou des lieux qui ne sont pas à priori dévolus à
l'art. J'aime que les expositions soient le fruit de rencontres.
J'ai
vécu de 1999 à 2009 dans une petite ville du Sud Ouest de la
France : Rochefort sur mer. Le Musée y développe depuis plusieurs
années un partenariat avec le Centre Culturel Tjibaou. Une salle
est consacrée à la culture kanak et des sculpteurs kanak ont été
invités en résidence. Micheline Néporon y expose actuellement.
Chaque
année, un Festival des films du Pacifique Sud s'y déroule. C'est
l'occasion de rencontrer de nombreux Calédoniens. De ces
conversations est née l'envie de venir jusqu'ici.
Apprendre,
connaître et partager. Regarder et écouter. Après un an et demi
de « résidence » à Canala, je vis depuis février 2011
à Poindimié. Le tressage, les bambous gravés, le tapa océanien
sont des sources d'inspiration qui croisent mes propres réflexions
sur l'identité, les différences, les préjugés et les malentendus.
La série d'installations intitulée Je
vous salue dans le silence, vers emprunté au poète sénégalais
Léopold Sedar Senghor est un geste de remerciement à tous ceux
qui ont bien voulu partager avec moi un peu de leur temps, de
leurs connaissances, de leurs histoires.
Nattes, kataras, bambous, haikus et autres rêves
Médiathèque de Poindimié septembre, octobre 2012
très beau merci pour le salut, les silences et ce qu'on devine
RépondreSupprimerJ'aime à PARtager un bout de ton PARcours...
RépondreSupprimerOn m'a demandé une présentation de mon expo., c'est toujours étrange de parler de soi. Mais bon c'est sans doute indispensable .
RépondreSupprimerça prépare l'expo à Rochefort...
RépondreSupprimerdès que c'est fini ici, j'envoie un dossier à M. Stefani.
RépondreSupprimerquand les mots et les visages se complètent... un tableau tout en poésie...
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